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L’événement a offert, les 25 et 26 juin derniers, une plateforme d’échanges riches sur l’état actuel et les perspectives des indications géographiques (IG) agricoles en Europe. Il était co-organisé par l’AREPO, l’Association des Régions Européennes des Produits d’Origine dont la Nouvelle-Aquitaine est membre, la Fédération Européenne des Vins d’Origine, EFOW, et la branche européenne d’oriGIn (Organisation pour un réseau d’Indications Géographiques), oriGIn EU. 

Producteurs, responsables politiques européens et nationaux, autorités régionales et chercheurs, venus de toute l’UE, ont mis en lumière la diversité des produits sous IG, illustrant le dynamisme et l’engagement du secteur à travers l’Europe. Plusieurs préoccupations majeures ont été exprimées: une répartition inégale des IG selon les régions, due à un manque de ressources et de capacités; des incertitudes réglementaires et juridiques, notamment concernant l’étendue de la protection des IG dans l’UE; des coûts élevés liés à la protection dans les pays tiers et en ligne; et un manque de sensibilisation des consommateurs. Les participants ont également souligné l’urgence de soutenir les jeunes producteurs et les petits exploitants, de renforcer la résilience climatique, et de mieux articuler les IG avec les stratégies de développement régional et touristique.

Le Commissaire européen à l’agriculture et à l’alimentation, Christophe Hansen, a de son côté, évoqué un certain nombre de mesures susceptibles d’être menées à l’échelle européenne, via l’établissement d’un plan d’actions pour les IG (qui pourrait être présenté en 2026): soutien accru aux campagnes de promotion; création d’un prix européen annuel; mise en place d’une coopération volontaire avec les supermarchés; meilleure exploitation du potentiel des marchés publics, par exemple en définissant un pourcentage d’achats d’IG dans les cantines scolaires. Il a également souligné l’importance de la promotion internationale des produits sous IG, en appelant à de véritables "offensives diplomatiques" et à l’inclusion de chapitres spécifiques aux IG dans les accords commerciaux conclus avec les pays tiers.

Le député européen Eric Sargiacomo a quant à lui souligné le "modèle précieux" que constituent les IG et appelé de ses vœux à ce qu’il se développe en particulier dans les Etats membres où il est encore trop peu présent. Il a rappelé que depuis 2021 les IG disposent d’un outil de régulation de la production qui permet de garder collectivement le contrôle sur la commercialisation et d’éviter que de "légères surproductions ne se traduisent par de grosses baisses de prix". Enfin, concernant les IG viticoles, il s’est félicité de l’outil historique qui leur donne la possibilité de faire des recommandations de prix sur le raisin et appelé à ce que le paquet vin, actuellement en négociation, étende cette possibilité aux moults et vins en vracs.  

Alessandro Beduschi, Président de l’AREPO, a rappelé le rôle essentiel des régions dans le soutien aux IG. Il a annoncé le lancement d’une enquête à l’échelle européenne visant à évaluer la mise en œuvre du nouveau règlement IG (UE) 2024/1143 et à analyser le fonctionnement du système actuel. Cette initiative, portée par AREPO, EFOW et oriGIn EU, s’inscrit dans le cadre du projet GI SMART. 

GI SMART est un projet de recherche de quatre ans, co-financé par l’UE, et qui devra développer des outils et des méthodologies visant à favoriser la mise en œuvre de stratégies de durabilité par les producteurs d’IG, à garantir leur reconnaissance par les consommateurs, et à formuler des recommandations politiques pour une meilleure conception des politiques relatives aux IG.

Parmi les intervenants à la conférence, Mme Delphine Georgelet, Dirigeante de la Ferme Georgelet, située dans les Deux-Sèvres, et productrice de fromages de chèvre, a présenté son exploitation et les valeurs qui la guident: l’humain et le partage, le bien-être animal et les préoccupations écologiques. Elle a souligné les défis du maintien de l’élevage sur les territoires et appelé à ce que la future PAC y réponde: difficulté d’accès au foncier, nécessaire modernisation des équipements mais également formation concernant les soins à apporter aux animaux. La Ferme Goergelet a pu également présenter à la dégustation les IG Chabichou du Poitou et Mothais sur Feuille. 

La Région Nouvelle-Aquitaine et l’AANA ont assuré la mise à l’honneur d’autres produits régionaux de qualité pendant ces deux jours: le fromage de brebis AOP Ossau-Iraty, l’IGP Pruneaux d’Agen, et l'IGP canard à foie gras du Sud-Ouest.

Le site du projet européen GI smart 

Le site de l’AREPO 

Le site de la ferme Georgelet 

Le site de l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine (AANA)

La page de la DG AGRI de la Commission européenne consacrée aux IG pour les produits agricoles, les denrées alimentaires et aux IG vitivinicoles 

Le discours du Commissaire prononcé à cette occasion (en anglais) 

 

Pour la première fois depuis son accession aux responsabilités de Ministre Président du Land de Hesse en 2022, Boris Rhein s’est rendu en Nouvelle-Aquitaine accompagné d’une délégation d’une dizaine de personnes parmi lesquelles la Secrétaire d’Etat du Land en charge des affaires européennes, Karin Müller, ainsi que le Chef de la Chancellerie, Benedikt Kuhn.

La date de cette visite ne doit rien au hasard. 2025 est l’année de célébration du 30ème anniversaire de la coopération entre les deux régions dont l’ambition a toujours été de contribuer au renforcement de l’amitié franco-allemande au travers de l’établissement de relations fortes entre opérateurs des deux territoires.

Dans cet esprit, le programme des visites auxquelles ont assisté notamment les élues régionales Isabelle Boudineau, en charge des dossiers européens, et Yasmina Boultam, responsable des questions éducatives, avait été élaboré autour de deux sujets d’intérêt commun.

Celui de la viticulture tout d’abord: la délégation a visité successivement la Cité du vin, l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) et le château Pape Clément. Objectif: échanger autour de la mise en valeur culturelle et touristique de la viticulture. Sans oublier les aspects de recherche puisque l’ISVV et son homologue hessois l’Institut de Geisenheim développent depuis de nombreuses années des projets communs de haut niveau portant principalement sur l’adaptation du secteur viticole au changement climatique (à l’image de leur événement commun du mois juin à Bruxelles, voir article La recherche sur les sciences de la vigne et du vin mise à l’honneur à Bruxelles | Europe (europe-en-nouvelleaquitaine.eu)). Ce projet est devenu emblématique des réussites de cette coopération.

Celui de l’aérospatial ensuite, M. Rhein et la délégation hessoise ont visité les locaux de ArianeGroup d’Issac-Saint-Médard et longuement échangé avec de hauts responsables allemands et français de l’entreprise. Auparavant, ils s’étaient entretenus avec les responsables de la technopole Technowest de Mérignac, dont les activités sont également très orientées vers le secteur aéronautique - spatial – défense en présence de Stéphane Delpeyrat, Maire de Saint-Médard-en-Jalles et Vice-président de Bordeaux Métropole chargé du Développement économique.

La délégation allemande s’est également intéressée aux activités de l’entreprise de robotique NGX (Mérignac) qui figure parmi les leaders européens de son secteur et dont la production est très tournée vers l’Allemagne.

En marge de ces visites, Alain Rousset et son homologue allemand ont longuement évoqué l’avenir de la coopération Hesse-Nouvelle-Aquitaine. A l’issue de ces discussions, une déclaration commune a été signée par les deux présidents. Elle fait état d’une volonté partagée d’accroître les échanges, non seulement dans les deux secteurs ayant fait l’objet des visites, mais également sur des sujets tels le développement économique, la santé, l’environnement et le climat, l’éducation, la culture, le numérique. A cette occasion, Alain Rousset et Boris Rhein ont réaffirmé leur conviction que "la coopération régionale apporte une réponse concrète aux grands défis du temps, renforce le sentiment d’appartenance à l’Europe et contribue à façonner une Europe plus proche des citoyens".
 

En préparation de la prochaine négociation internationale sur la lutte contre le changement climatique, la Commission a proposé le 1er juillet une modification de la Loi européenne sur le climat, fixant un objectif climatique pour l'UE à l'horizon 2040 consistant à réduire de 90 % les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) par rapport aux niveaux de 1990.

Cet objectif à l’horizon 2040 permettra en effet de calculer l’objectif indicatif 2035 de l'UE, préalable à la COP30 à Belém (Brésil) en novembre prochain. L'objectif actuel, contraignant juridiquement, est de réduire les émissions de GES d'au moins 55 % d'ici à 2030. 

Par rapport à l’effort demandé, l’apport du texte au débat est surtout de proposer plusieurs mécanismes de flexibilité. D’une part, en application de l'article 6 de l'Accord de Paris, les crédits carbones à l'échelle internationale, souhaités par l’Allemagne, permettraient à partir de 2036 de comptabiliser dans l’effort le soutien à des projets de décarbonation dans des pays tiers. Les ONGs craignent une baisse du prix de la tonne de CO₂ sur le marché du carbone européen.  

D’autre part, les puits naturels de carbone seraient mieux pris en compte et des flexibilités permettant aux Etats membres de compenser les difficultés d’un secteur par les avancées d’une autre (déchets, transports etc.).

La Commission a introduit ces mesures pour faciliter l’accord des pays opposés à un effort supplémentaire (comme la Hongrie, la Slovaquie ou la Pologne), mais aussi des Etats hésitants. Seuls une dizaine d’Etats se sont déclarés clairement favorables dont l’Espagne, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark, la Finlande. De son côté La France demande la pleine application du principe de neutralité technologique, mettant sur le même plan énergies renouvelables et nucléaire. Pour être adoptée au Conseil, la proposition doit être soutenue par au moins 15 États, représentant ensemble au moins 65 % de la population de l’UE. 

Du côté du Parlement, les premiers débats ont montré les réticences du PPE, qui a bloqué l’initiative de Renaissance et des partis de gauche de l’hémicycle: ils souhaitaient un vote d’urgence pour adopter une position avant l’été, ce qui aurait permis au Conseil d’en débattre dès la mi-septembre. La rédaction du rapport sur l’objectif 2040 a été attribuée au groupe Patriots for Europe (PfE), qui lui est opposé.

La Commission a publié le 30 juin le dernier rapport d’Eurostat, l’Institut de sondage européen, notant que 85% des Européens estiment que le changement climatique est un problème grave et prioritaire.

La Commission a également ouvert en ligne une consultation, pour laisser au grand public, jusqu’au 15 septembre, la possibilité de donner son avis sur cette "Modification de la loi européenne sur le climat".

Communiqué de presse du 2 juillet 2025 « La loi européenne sur le climat propose une nouvelle voie à suivre jusqu'en 2040 »

Communiqué de presse du 30 juin 2025 « Les Européens considèrent la lutte contre le changement climatique comme une priorité et soutiennent l'indépendance énergétique »

Pour répondre à la consultation publique 

Les 4 programmes de Coopération Territoriale Européenne en Nouvelle-Aquitaine

L’Antenne de la Nouvelle-Aquitaine en Dordogne, située à Périgueux, a organisé une rencontre le 27 juin sur le sujet "travailler dans une dimension européenne et internationale depuis les territoires: accompagnement et ressources avec les politiques régionales".

Les antennes territoriales de la Région sont en place depuis 2017 et ont notamment pour rôle de représenter le Conseil régional à l’échelle départementale et d’orienter les partenaires vers les bons interlocuteurs. C’est dans ce cadre que s’inscrivait l’événement auquel ont pris part une vingtaine de participants, issus de collectivités territoriales, de services de l’Etat, de pays, de structures de la formation professionnelle, de missions locales. Deux élues du Conseil régional, Colette Langlade et Nathalie Arnaud, ont également participé aux échanges. 

A cette occasion, les outils et les ressources pour les acteurs des territoires en matière d’action extérieure ont été présentés par la Direction de la Coopération.

Par la suite, la représentation de la Région à Bruxelles a détaillé ses quatre grandes missions, son positionnement dans l’écosystème européen et les enjeux d’actualité au niveau de l’UE. 

Enfin, le périmètre des fonds européens gérés par la Région Nouvelle-Aquitaine a été rappelé, complété d’un état d’avancement de leur consommation.

Au cours de la discussion, les questions ont porté sur le fonctionnement des fonds européens en termes de versements, leur répartition géographique et le niveau de la programmation. Le positionnement du lobbying français à Bruxelles vis-à-vis de celui d’autres pays, ainsi que les liens entre le ministère des Affaires étrangères et la Région, ont également été abordés. 

D’autres petits déjeuners sur le même thème sont prévus au cours du second semestre dans les Antennes des Pyrénées Atlantiques, des Deux Sèvres et de Charente Maritime. 

Promouvoir les projets de la Nouvelle-Aquitaine à Bruxelles

Développer des coopérations | La région Nouvelle-Aquitaine
 

Les appels à projets 2024 du MIE ont été lancés en septembre 2024 pour moderniser les infrastructures de transport en Europe. La majeure partie du MIE a été allouée lors des trois premières années (2021-2023) de la période de programmation. Le budget disponible pour 2024 était alors de 2,5 milliards d’€. 

Ces subventions européennes visent à améliorer les lignes ferroviaires, relier les grandes villes européennes et achever le réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Les appels du MIE permettent de cofinancer des études, des travaux ou les deux, en fonction des appels. Le MIE finance en majorité des projets de transport ferroviaire, avec 77% du budget total disponible alloué.

32 projets vont recevoir des financements pour mettre en œuvre le système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS) sur les trains et les voies, pour améliorer la sécurité ferroviaire et l’interopérabilité transfrontalière. Le MIE finance également des projets de modernisation du transport maritime et fluvial. Le Grand Port Maritime de Bordeaux est l’un des deux seuls ports français lauréats de l’appel MIE 2024. Il recevra un financement européen de 1,4M€ pour son projet de modernisation et d’extension de son système de surveillance du trafic maritime (VTS). 

Parmi les projets sélectionnés, on trouve également un dossier porté par SNCF Réseau sur le renforcement de la résilience hydraulique du réseau ferroviaire français. L’objectif est de s’assurer que les infrastructures restent opérationnelles lors d’évènements météorologiques extrêmes. Le projet recevra 6,3M € et se concentrera sur les corridors Atlantique et Méditerranéen du RTE-T, en particulier l’axe Paris-Bordeaux-Espagne en ce qui concerne la Nouvelle-Aquitaine. 

Le projet MATIS est aussi sélectionné et vise à déployer la technologie ITS (système de transport intelligent pour le transport routier) sur quatre corridors RTE-T (Méditerranéen, Atlantique, Mer du nord Méditerranéen, Baltique-Adriatique) qui traversent la France, l’Espagne, l’Italie et le Portugal. 

Les lauréats doivent désormais signer leur convention de subvention avec l’agence CINEA en charge de ce fonds européen. Les accords devraient être finalisés d’ici fin octobre. 

Communiqué de presse pour l’annonce des lauréats

Liste des projets sélectionnés 
 

Garante de notre souveraineté alimentaire, la PAC soutient les agriculteurs face aux défis auxquels ils sont confrontés: changement climatique, renouvellement des générations, gestion de l’eau, préservation de la biodiversité et maintien de l’élevage.

Pour la prochaine programmation, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine appelle à une PAC ambitieuse avec un budget renforcé qui tienne compte de l’inflation. 

La Région Nouvelle-Aquitaine réaffirme son attachement à une PAC construite autour de deux piliers: un premier pilier notamment constitué des aides directes et des aides sectorielles (FEAGA - Fonds européen agricole de garantie) et un second pilier dédié au développement rural (FEADER - Fonds européen agricole pour le développement rural). C’est pourquoi, la Région s’oppose à la proposition de la Commission européenne de fusionner la PAC avec d’autres fonds, dans un fonds unique géré au niveau national. La PAC doit rester une politique commune, garante de l’unité européenne avec une identité propre et des moyens dédiés.

Dans cette architecture préservée, le Conseil régional demande un renforcement des moyens alloués au second pilier de la PAC, outil essentiel pour l’installation, la modernisation et la compétitivité des exploitations, l’accompagnement des transitions, ainsi que l’appui aux territoires ruraux. Elle entend continuer à jouer un rôle central dans la gestion et la mise en œuvre du second pilier pour adapter les aides aux réalités des territoires et des filières. Elle insiste également sur l’urgence à simplifier les règles, dans une relation fondée sur la confiance avec les bénéficiaires.

La Région plaide enfin pour que la future PAC encourage la transition agroécologique en sécurisant tant techniquement qu’économiquement les changements de pratiques.

Elle souhaite ainsi garder un lien fort avec la Commission européenne pour construire une PAC plus efficace au service de ses territoires.

Dans les mois à venir, la Région Nouvelle-Aquitaine va s’investir fortement dans la construction des dispositifs de la prochaine PAC au niveau européen, national et régional.