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La plénière du Comité européen des Régions (CdR) a été riche en débats. Le CdR a notamment adopté sa position sur la proposition de révision du budget européen 2021-27 de la Commission européenne. Une proposition qui est accompagnée d’un projet de plateforme "Strategic Technologies for Europe Platform" (STEP) qui vise à concentrer les investissements européens sur les technologies de pointe (biotech, cleantech, deeptech) pour lesquels une part des fonds de cohésion pourrait être sollicitée. Les amendements portés par Mme Boudineau à l’avis du CdR ont tous été repris et adoptés. Ceux-ci permettent de pouvoir continuer à plaider afin que les régions classées « en transition », comme la Nouvelle-Aquitaine, puissent soutenir, au-delà des PME, les entreprises de taille intermédiaire actives dans ces secteurs. Les députés européens viennent d’adopter la même position.
La plénière a été aussi l’occasion de débattre avec des représentants des Présidences de l’UE. D’une part, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares Bueno, est intervenu dans le cadre de la Présidence Espagnole actuelle de l’Union européenne. Il a confirmé que le pays travaillait activement pour que la Stratégie Atlantique évolue vers une macro-région Atlantique, que la Région Nouvelle-Aquitaine soutient. D’autre part, Pierre-Yves Dermagne, Vice-Premier ministre de la Belgique, s’est exprimé au titre de la Présidence de son pays au premier semestre 2024. Il a annoncé que la Belgique n’envisageait pas sa présidence sans l’implication "massive, majeure, importante, substantielle" des régions, des communautés, des villes et des communes, et qu’elle les aiderait à être mieux représentées dans l’architecture des institutions européennes, comme le suggère le rapport 2023 sur l’état des régions et des villes du CdR. Il a rajouté que l’ancien premier ministre italien, Enrico Letta, nommé par le Conseil pour élaborer un rapport sur le futur du marché intérieur, avait dans ses missions le mandat d’aller à la rencontre du CdR et des territoires.
Enfin, le 10 octobre, les membres du Parti Socialiste Européen (PES) ont désigné Isabelle Boudineau comme leur coordinatrice de la commission en charge de la politique de cohésion, du transport et du budget (COTER). Son rôle sera de représenter les positions du groupe PES au sein de la COTER mais également lors de réunions connexes.
C’est d’ailleurs à ce titre qu’elle est intervenue à la rencontre annuelle entre la COTER et les députés de la commission en charge du développement régional (REGI) du Parlement européen, à laquelle participait la Commissaire européenne à la cohésion et aux réformes, Elisa Ferreira. Les débats ont été nourris face à l’inquiétude de voir la future politique de cohésion délaissée au profit de nouvelles priorités et de programmes centralisés, gérés par les Etats.
Dans son intervention, Isabelle Boudineau a rappelé que la politique de cohésion était un investissement pour le futur, et qu’elle contribuait à la fois à la convergence entre pays et à la réduction des inégalités au sein même des régions. Elle a également tenu à souligner l’importance de l’approche territoriale de la politique de cohésion. Selon elle, cette approche, qui repose sur une méthode de projet, permet d’innover en matière de politique de développement en s’appuyant sur les ressources, les entreprises et les compétences locales, et sur l’engagement des acteurs locaux, créant ainsi synergies, dynamisme, emploi et inclusion. Une valeur ajoutée de l’intelligence territoriale qui selon Isabelle Boudineau n’est pas suffisamment prise en compte par les économistes qui ne raisonnent qu’en terme de PIB et de compétitivité. Elle en appelle à élargir le champ d’investigation aux géographes, qui vont au-delà des seuls critères quantitatifs pour s’intéresser aux spécificités des territoires et à leur aménagement.
Enfin, elle a ouvert l’atelier "apprentissage et qualifications" organisé par l’Eurorégion Nouvelle-Aquitaine Euskadi Navarre (voir article Retour sur l’atelier "apprentissage et qualifications" de l’Eurorégion à Bruxelles| Europe (europe-en-nouvelle-aquitaine.eu)).
Visionner la réunion REGI-COTER
Avec le changement climatique, l'Union européenne vise à accompagner les territoires dans la transition écologique et énergétique en favorisant :
- L'efficacité énergétique et réduction des effets de serre ;
- Le développement des énergies renouvelables ;
- Le développement de systèmes énergétiques intelligents, réseaux et stockage ;
- L'adaptation au changement climatique, prévention des risques de catastrophes et résilience ;
- Les solutions permettant l'accès et gestion durable de l’eau ;
- L'économie circulaire et économie de ressources ;
- La protection et préservation de la nature et de la biodiversité, infrastructures vertes, réduction de la pollution ;
- La mobilité urbaine durable pour une économie sans carbone.
D'une longue tradition, l'Union européen s'est toujours préoccupée du bien-être de ses citoyens. C'est pourquoi, elle escompte que ce programme accompagne les territoires dans leurs démarches visant :
- L'efficacité et inclusivité du marché du travail, accès à des emplois de qualité, économie sociale ;
- L'égalité d'accès aux soins de santé, systèmes de santé résilients, soins familiaux et communautaires ;
- La culture et tourisme pour le développement économique, l'inclusion sociale et l'innovation sociale.
Mais également :
- L'accès à l'éducation, à la formation et à l'apprentissage tout au long de la vie, l'éducation et la formation à distance et en ligne ;
- L'inclusion des communautés marginalisées, des ménages à faibles revenus et des groupes défavorisés ;
- L'intégration socioéconomique des ressortissants de pays tiers, y compris les migrants.
L'Union européenne a un maillage important en termes de transport et elle souhaite l'améliorer avec :
- Le développement d’un réseau transeuropéen de transport (RTE-T) intelligent, sûr, durable, intermodal et résilient face aux facteurs climatiques ;
- La mise en place et développement d’une mobilité durable, intelligente, intermodale et résiliente face aux facteurs climatiques au niveau national, régional et local.
Avec un urbanisme repensé pour mieux prendre en compte les attentes des citoyens :
- Développement urbain intégré ;
- Développement territorial intégré dans les zones non-urbaines.
Les partenariats doivent contribuer à améliorer la gouvernance régionale.
Thématiques soutenues pour la période 2021-2027
Les territoires bordant la côte atlantique ont des enjeux spécifiques, dont il se saisissent en travaillant ensemble en faveur de:
- Développer et renforcer les capacités de recherche et d'innovation et l'adoption de technologies de pointe ;
- Tirer pleinement parti des avantages de la numérisation au bénéfice des citoyens, des entreprises, des organisations de recherche et des pouvoirs publics.