Recherche
15314 résultats correspondent à votre recherche.
Les réunions ont eu lieu le 2 juillet à Bruxelles. Lors de l'échange avec le Vice-président exécutif Raffaele Fitto, la délégation a souligné la nécessité de maintenir un rôle fort pour les régions et un budget spécifique pour la politique afin de préserver l’attention accordée aux territoires et d'assurer une politique adaptée aux forces et aux spécificités régionales. Le chef de délégation Marek Wozniak, Président de la Région Wielkopolska (Pologne), a mis l’accent sur "ses préoccupations, qui doivent être entendues, concernant l'avenir de la politique de cohésion et son impact sur le développement des régions". Il a invité la Commission européenne à travailler à "une gouvernance commune et à la territorialisation des interventions, ciblées sur des situations spécifiques".
Le Vice-président Fitto a souligné que le prochain budget pluriannuel de l’UE n’était pas un débat simple. Exposant sa position en faveur des principes fondamentaux de la politique de cohésion et d’un budget adéquat, il a insisté sur la nécessité d’œuvrer à l’élaboration de nouvelles méthodes pour moderniser la politique de cohésion, la première étape étant sa révision à mi-parcours. Raffaele Fitto a estimé qu’il était essentiel de construire une position commune pour soutenir la politique de cohésion.
Lors de la réunion avec Roxana Mînzatu, les régions ont mis l’accent sur le rôle clé du Fonds social européen pour la reconversion et le perfectionnement professionnels des travailleurs afin de contribuer à la compétitivité européenne et ont indiqué comment la politique de cohésion répondait aux besoins des jeunes. Ils ont souligné la nécessité de simplifier la politique et de favoriser les synergies entre les fonds. Les régions ont présenté des projets sur l'emploi, l'attraction des jeunes et des talents, et des initiatives susceptibles d'être reproduites ailleurs. Le chef de la délégation, Dr Peter Kaiser, Gouverneur de Carinthie (Autriche), a déclaré que "la politique de cohésion est la plus grande chance pour les régions et les communautés de rapprocher l’esprit européen des citoyens".
La Vice-présidente Mînzatu a affirmé être une "fervente partisane de la politique de cohésion et du Fonds social européen en tant qu’outil solide pour le modèle social européen". En ce qui concerne le cadre financier pluriannuel après 2027, Roxana Mînzatu a indiqué que son objectif était de "mettre des fonds à la disposition des États membres pour continuer à soutenir les politiques de l’emploi, à lutter contre la pauvreté et à répondre aux besoins sociaux". La vice-présidente défend une forte dimension sociale dans le prochain budget.
Par ailleurs, fin juin, l’alliance EUregions4cohesion a également envoyé une lettre conjointe à la présidente de la Commission européenne demandant i) un règlement spécifique pour la cohésion et ii) une allocation régionale indicative des fonds, afin de garantir un rôle fort des régions dans la future politique. Au regard des propositions avancées par la Commission le 16 juillet (voir article La Commission européenne dévoile sa proposition pour le prochain cadre financier pluriannuel 2028-2034| Europe (europe-en-nouvelle-aquitaine.eu)), ces demandes n’ont été que partiellement entendues.
La coalition EUregions4cohesion a été lancée en mai 2024 par la Région Nouvelle-Aquitaine (France) et la Région Émilie-Romagne (Italie). Elle est composée de régions d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, de Croatie, d’Espagne, de Finlande, de France, de Grèce, d’Irlande, d’Italie, de Lituanie, de Pologne, du Portugal, de République tchèque, de Roumanie, de Slovaquie, de Slovénie, de Suède et des Pays-Bas. Cette initiative est également soutenue par la Conférence des Régions Périphériques Maritimes (CRPM) et le Réseau de Recherche et d'Innovation des Régions d'Europe (ERRIN).
La Région Nouvelle-Aquitaine et ses territoires font l’expérience du développement local depuis de nombreuses années, en s’appuyant sur les fonds européens. La Région a continué cette démarche territoriale avec les programmes européens 2021-2027 et a confié aux territoires une enveloppe de 193 millions d’€ de crédits européens provenant de trois fonds: le FEADER, le FEDER-FSE+ et le FEAMPA. Cette démarche dite "interfonds" est inédite en France et mise en avant par la Commission européenne, comme l’a souligné Isabelle Boudineau dans ses propos introductifs.
La matinée a été ponctuée de témoignages et retours d’expériences pour tirer des enseignements de la programmation 14-20, et mieux comprendre l’impact des projets locaux dans l’atteinte des objectifs européens. Deux tables rondes, autour de l’alimentation durable d’une part, et de la culture et du tourisme d’autre part, ont permis de mettre en avant des exemples de projets structurants pour les territoires.
Christophe Moreux, directeur général de l’AFCCRE, s’est félicité du dynamisme de la Région et a rappelé qu’au-delà de l’aspect financier, c’est une reconnaissance par l’Europe de la qualité et de l’intérêt des actions menées.
L’après-midi a été consacrée dans un premier temps à un point sur l’état d’avancement de la programmation 2021-27 (chiffres clés de la mise en œuvre de la nouvelle programmation, actualité), puis dans un second temps aux perspectives post 2027. Isabelle Boudineau et Christophe Moreux ont appelé à la mobilisation pour la défense d’une approche territoriale des fonds européens.
Le volet territorial des fonds européens en Nouvelle-Aquitaine