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Huit des 27 projets comptent des partenaires de Nouvelle-Aquitaine et couvrent trois des quatre priorités du programme Espace Atlantique (innovation bleue et compétitivité ; environnement bleu et vert ; tourisme durable et culture). Deux de ces huit projets sont coordonnés par des structures néo-aquitaines, il s’agit de :
• BOTS, sur les organoïdes bleus pour la sélection des traitements. Le chef de file est l’Université de Bordeaux (Bordeaux Institute of Oncology), qui a notamment associé l’Université de Pau et des Pays de l'Adour (Institute of Analytical Sciences and Physico-Chemistry for Environment and Materials). Les partenaires européens du projet sont la Faculté de médecine de Porto, l'Asociación Centro de Investigación Cooperativa en Biociencias (Espagne) et le Royal College of Surgeons (Irlande). Le partenariat développera des hydrogels marins dérivés de biopolymères marins pour la culture en 3D de cellules tumorales. Les hydrogels marins pourront être mis à l'échelle en vue d'une utilisation commerciale. Le partenariat envisage ainsi la création de deux PME, l'une pour fabriquer des hydrogels marins à grande échelle, l'autre pour effectuer des tests de médicaments pour la médecine personnalisée. Le projet recevra un financement européen d’environ 2,6 millions €.
• REINFFORCE2 pour "REsource INFrastructures pour la surveillance, l'adaptation et la protection des forêts atlantiques européennes dans un contexte de changement climatique". Le coordinateur du projet est l’Institut Européen de la Forêt Cultivée, qui travaille avec deux autres partenaires néo-aquitains que sont l’Institut National de la Recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) avec son Unité Expérimentale Forêt Pierroton et le Centre National de la Propriété Forestière. Les partenaires européens du projet sont l’Institut basque VEIKER, de recherche et de développement agricole (Espagne), la Fundación Hazi (Espagne), le Centre de recherche forestier de Lourizán (Espagne), la Direction régionale de l'aménagement du territoire et des ressources en eau (Portugal), l’Institut Supérieur d’Agronomie de l’Université de Lisbonne, la Gestion environnementale de Navarre S.A. (Espagne), la Western Forestry Cooperative Society Ltd (Irlande) et l’Université de Jaén (Espagne). Le projet vise à protéger les forêts de la région atlantique, une ressource cruciale, en fournissant aux décideurs et aux forestiers des solutions concrètes pour créer des forêts résistantes et adaptées au changement climatique. Cet objectif sera atteint grâce à des approches écosystémiques développées sur des sites de démonstration avec différents types de gestion forestière, différentes espèces (et génomes), des essais dans des arboretums, une analyse innovante des données, une coopération transnationale et la diffusion d'informations aux parties prenantes du secteur forestier et à la société civile. Plus de 2,8 millions € ont été attribués au projet.
Au total, ce sont plus de 51 millions € (soit 6 millions € de plus que le budget initialement prévu) de fonds européens qui seront versés aux 27 projets, soutenus à hauteur de 75% de leur coût total. Les subventions par projet s’échelonnent de 900 000 € à 2,8 millions €.
Un deuxième appel à projets, sur le même modèle, est prévu pour cette programmation 2021-2027, mais la date de lancement n'est pas encore définie.
Ce dispositif vise à soutenir les futurs porteurs de projets SUDOE français. Il est proposé par la Région Occitanie, autorité nationale du programme SUDOE en France et accessible à tous les acteurs – dont ceux de Nouvelle-Aquitaine – qui souhaiteraient déposer un projet lors du prochain appel, prévu début 2024.
Pour bénéficier de cet accompagnement, les acteurs doivent répondre à un appel à manifestation d’intérêts, ouvert jusque mi-septembre. Le formulaire à compléter compte quatre pages.
Le dispositif d’appui couvre tous les champs thématiques du programme SUDOE : capital naturel et changement climatique ; innovation et secteurs productifs ; innovation sociale, patrimoine et services ; impact sur les territoires.
Le soutien sera personnalisé : sur le fond, en lien avec le contexte territorial et le thème du futur projet ; sur la forme, avec des mises en relation entre potentiels partenaires. Des ateliers thématiques collectifs seront également organisés dans les prochains mois.
Appel à manifestation d'intérêts Interreg "Europe du Sud-Ouest (SUDOE)"
Si le volet climat du Pacte Vert est quasiment bouclé, le pilier "ressources naturelles" doit, lui, encore être étoffé si l’UE veut respecter ses engagements des Stratégies "Biodiversité" et "De la ferme à la fourchette". C’est pourquoi la Commission européenne a publié le 5 juillet dernier une série de propositions de mesures afin de continuer la mise en œuvre de son Pacte Vert pour l’Europe. Pourtant, à un an des élections européennes, le sort de ces textes, pour certains très clivants et qui vont faire dans les mois à venir l’objet d’intenses négociations entre les Etats membres et au Parlement européen, reste en suspens.
Ce nouveau "paquet" comprend quatre propositions législatives :
• Proposition de législation concernant la surveillance des sols :
Partant du constat que 60 à 70% des sols de l'UE sont actuellement en mauvaise santé, soulignant les risques liés à l’érosion, mais également les coûts liés à la dégradation des sols, estimés à plus de 50 milliards d'euros par an, la Commission propose de fixer un cadre pour la surveillance des sols, ainsi qu’une définition commune de la "santé des sols" au niveau européen. Avec pour objectif ultime des sols de l'UE en bonne santé d'ici à 2050, conformément à l'ambition "zéro pollution" de l'UE. Beaucoup de marge de manœuvre est laissée aux Etats, notamment dans la définition des pratiques à mettre en œuvre par les gestionnaires des sols, dont les agriculteurs, et celles à interdire. L’absence d’objectifs intermédiaires contraignants ne correspond cependant pas aux ambitions de la Stratégie sur la santé des sols de 2021 et certaines parties prenantes regrettent une proposition qui ne permettra pas de se doter d'un cadre juridique européen comparable à ce qui existe pour l'eau et l'air.
• Proposition de modernisation du cadre législatif sur le matériel de reproduction des végétaux et les matériels forestiers de reproduction :
Au vu de l’importance du secteur (le secteur européen des semences est le premier exportateur sur le marché mondial), l’exécutif européen propose ici d’actualiser et de simplifier les règles actuelles en matière d’enregistrement et de certification des semences, "dont certaines datent de plus de 50 ans". La Commission se fixe ainsi pour objectif de tenir compte des évolutions technologiques, d’améliorer l’accès aux ressources génétiques et de prévoir des dispositions pour atteindre les objectifs de durabilité de l’UE : par exemple accroître la diversité et la qualité des semences, des boutures et des autres matériels de reproduction des végétaux, garantir la stabilité des rendements par l'adaptation des variétés végétales et au moyen d'essais de durabilité (résistance aux maladies, par exemple). La proposition introduit également des règles adaptées pour les variétés qui se prêtent à la production biologique. Enfin, en ce qui concerne les matériels forestiers de reproduction, l’objectif est d’adapter les forêts au changement climatique et de garantir ainsi leur productivité.
• Proposition de législation sur les Nouvelles Techniques Génomiques :
Le terme de "nouvelles techniques génomiques" (NTG) désigne un ensemble de nouvelles méthodes scientifiques permettant de modifier le matériel génétique d'un organisme. A ce jour, les plantes issues de NTG sont soumises aux mêmes règles que les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) car ces techniques n’existaient pas encore en 2001 lorsque la législation de l’UE sur les OGM a été adoptée (directive 2001/18 relative aux OGM). L’objectif affiché par la CE pour cette nouvelle proposition est de sortir certaines NTG du champ de la directive OGM afin de développer des variétés végétales améliorées qui résistent aux changements climatiques, aux organismes nuisibles, ont moins besoin de fertilisants et de pesticides et un meilleur rendement. Le cœur de la proposition de la CE est la distinction entre deux catégories de plantes obtenues par NTG : les plantes jugées comparables aux plantes naturelles ou conventionnelles (NTG de type 1), et les plantes génétiquement modifiées présentant des "modifications plus complexes" (NTG de type 2). Ces deux catégories seront soumises à des exigences différentes pour atteindre le marché. En particulier, la CE propose que les NTG de type 1 ne fassent pas l’objet d’une évaluation des risques et puissent être étiquetées de la même manière que les plantes issues de techniques traditionnelles de sélection.
Cette proposition divise et reste très sensible. A ce stade, elle a reçu un accueil favorable des grandes organisations agricoles européennes (COPA COGECA, CEJA) et d’une partie des Etats membres ainsi que des députés européens de la com AGRI. Cependant, de nombreuses voix s’élèvent également contre un traitement différencié de ces "nouveaux OGM", dénonçant l’absence d’évaluation des risques et d’étiquetage pour le consommateur (pour les NTG de type 1 en particulier), ainsi que le risque de contamination dans la nature. C’est la question de la brevetabilité des NTG qui, à ce stade, concentre unanimement les critiques, et la CE est appelée à éclaircir ce point.
• Propositions concernant une modification ciblée de la directive-cadre relative aux déchets :
Les chiffres mis en avant par la CE sont édifiants : près de 59 millions de tonnes de denrées alimentaires (131 kg/habitant) sont gaspillées chaque année dans l'UE pour une valeur de marché estimée à 132 milliards d'euros. En outre, environ 78 % des déchets textiles ne sont pas triés séparément par les consommateurs et se retrouvent dans les déchets ménagers destinés à être incinérés ou mis en décharge.
La Commission propose de modifier l’actuelle directive cadre sur les déchets afin d’y introduire de nouveaux objectifs en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire d'ici à 2030 pour les États membres : parvenir à une réduction du gaspillage alimentaire de 10% au niveau de la transformation et de la production et à une réduction globale de 30% (par habitant) au niveau de la distribution et de la consommation (restaurants, services de restauration et ménages). Elle propose également d’accompagner les Etats membres vers l’objectif de collecte séparée des textiles d’ici le 1er janvier 2025, et d’amender la directive-cadre sur les déchets pour établir un cadre commun sur la mise en œuvre d’un système de responsabilité élargie des producteurs (REP) dans le secteur des textiles.
Ces différentes propositions vont à présent être discutées et amendées par les Etats membres et les députés européens, et suivront un calendrier qui sera propre à chaque texte. Le Parlement a commencé à mettre en place les équipes de négociations, étape difficile s’il en est car les commissions de l’agriculture et de l’environnement revendiquent les mêmes responsabilités. Côté Conseil, la Présidence espagnole souhaite avancer en particulier sur le texte concernant les NTG.
L’ensemble des propositions de la Commission européenne est disponible ici
• Vers une utilisation plus efficace de la capacité ferroviaire
Le règlement sur l’utilisation des capacités ferroviaires proposé par la Commission se base sur le constat que les voies ferrées sont coûteuses à construire et qu’elles sont dans l'UE, de plus en plus encombrées. L’objectif de ce texte est d’optimiser l’utilisation de ces voies (augmentation prévue du trafic ferroviaire de 4%), d’améliorer la coordination transfrontalière, d’augmenter la ponctualité et la fiabilité et enfin d’attirer davantage d'entreprises vers le fret ferroviaire.
Ce texte entend régler trois "faiblesses" du système actuel de l’attribution des sillons. Actuellement, cette attribution se fait de manière annuelle, parfois manuelle, et en lien avec le niveau national. Pour remédier à ces problématiques, il est prévu dans le texte que le calendrier d’attribution soit pluriannuel, tout en permettant une attribution de capacités de court terme, qu’il soit numérisé et européen. Sur ce dernier point, les gestionnaires nationaux d’infrastructure ferroviaire (SNCF Réseau en France) devraient se coordonner au niveau européen et optimiser l’usage des réseaux transfrontaliers.
Par ailleurs, les passagers ferroviaires devraient bénéficier de services supplémentaires du fait d’une augmentation des capacités du réseau. Des correspondances plus fréquentes seront facilitées pour les services transfrontaliers, pour lesquels la réservation des billets sera plus rapide.
• Changement des normes de poids et dimensions pour les camions à faibles émissions
La Commission, afin de faciliter la décarbonation et la circulation transfrontalière des poids lourds, souhaite modifier la directive sur le poids et les dimensions pour ces véhicules. Dans l’UE (chiffre de 2020), plus de 50% du fret sont transportés par la route, ce qui contribue fortement aux émissions de gaz à effet de serre. Dans l’effort de décarbonation du secteur routier, cette proposition de législation révise les règles en vigueur afin d'autoriser une norme de poids supérieure pour les véhicules utilisant des technologies à émission zéro, étant donné que ces dernières tendent à augmenter la masse du camion. Cette mesure permettra l'adoption accélérée de véhicules plus propres.
La proposition de directive apportera également des éclaircissements sur les normes quant au trafic transfrontalier des véhicules plus lourds et plus longs, qui sont autorisés aujourd'hui dans certains États membres. La Commission précise notamment que les États membres qui autorisent les systèmes modulaires européens sur leur territoire pourront également les utiliser dans le cadre d'opérations internationales entre les États membres voisins, sans qu'il soit nécessaire de conclure un accord spécifique. L’objectif à terme est que la même quantité de marchandises pourra être transportée en moins de voyages.
Également, pour encourager le transport intermodal, qui consiste à transporter des marchandises en utilisant deux ou plusieurs modes de transport, mais avec une unité de chargement standardisée (comme une remorque porte-conteneurs ou autre), les camions, les remorques et les semi-remorques seront autorisés à transporter un poids supplémentaire. La hauteur supplémentaire facilitera également le transport des conteneurs à haut volume par des véhicules standards.
• CountEmissionsEU: un outil uniformisé pour comparer les empreintes carbone
La Commission propose de créer une approche méthodologique commune permettant aux entreprises de calculer leurs émissions de gaz à effet de serre si elles choisissent de publier ces informations ou si elles sont invitées à les partager pour des raisons contractuelles.
La méthodologie proposée se fonde sur la norme ISO/CEN récemment adoptée qui permet la quantification et la déclaration des émissions de gaz à effet de serre des activités de la chaîne de transport de passagers et de marchandises. Des données fiables sur les émissions permettront aux opérateurs d'évaluer leurs services et aux consommateurs de choisir en connaissance de cause les options de transport et de livraison.
Les textes publiés le 11 juillet sont disponibles en bas de cette page ici
Depuis 2019, la prospective fait explicitement partie du portefeuille du Vice-président de la Commission européenne Maroš Šefčovič. L’exercice du rapport annuel vise à donner un aperçu des défis auxquels nous sommes confrontés, et à recenser les nouveaux défis et les nouvelles opportunités en vue de mieux orienter les choix stratégiques de l'Union. La Commission souhaite également intégrer le plus possible les éléments de prospective dans l’élaboration de ses politiques, pour leur permettre de se fonder sur une vision claire des possibles tendances, scénarios et problèmes futurs, en particulier dans les domaines d’action sujets à de rapides mutations structurelles.
Pour la quatrième édition de ce rapport, la Commission a choisi comme fil conducteur "la durabilité et le bien-être des personnes au cœur de l'autonomie stratégique de l'Europe". La Commission s’est appuyée pour cela sur les travaux de son Centre commun de Recherche (JRC) et plus particulièrement sur son étude sur les "objectifs de transitions en matière de durabilité fixés pour l’horizon 2050". Ce rapport 2023 est structuré autour de six dynamiques actuelles étant en mesure d’influencer les transitions en matière de durabilité. Il affirme aussi la nécessité de mieux relier les dimensions économique, sociale et environnementale de la durabilité.
Parmi ces six principales dynamiques, la Commission liste tout d’abord la mutation de la scène géopolitique mondiale qui met au défi la coopération internationale dans des domaines tels que la transition énergétique et le changement climatique. La nécessité de transformer notre modèle économique actuel afin qu’il s’inscrive dans une durabilité compétitive tout en restant au service du bien-être des européens, ainsi que la question des financements de la durabilité dans un contexte de multiplication des besoins en financements pour répondre aux défis actuels (Ukraine, transition démographique, etc.) sont également abordées. Le rapport souligne aussi l’importance de l’adaptation des systèmes éducatifs et de formations aux besoins de main d’œuvre liés aux diverses transitions de la durabilité pour la compétitivité de l’Union sur la scène internationale. Enfin, les enjeux liés à l’érosion de la cohésion sociale et à l’inadaptation du contrat social européen aux réalités actuelles sont rappelés dans un contexte où la confiance des citoyens dans les gouvernements est nécessaire pour achever les objectifs de durabilité.
Afin de répondre à ces tendances, la Commission a formulé dix propositions dans des domaines d’actions clés. Ainsi, par exemple, afin d’assurer la participation de tous les citoyens aux objectifs de durabilité, la Commission précise que "les pièges du développement des talents doivent être traités au niveau régional en stimulant l'offre et la demande de talents par des mesures ciblées et en coopération avec les employeurs et les établissements d'enseignement". Elle précise également la nécessité de continuer les efforts entrepris afin que les PME et les start-ups puissent avoir accès aux financements européens suivant la proposition d’une "Europe des investissements" pour la durabilité. Enfin, l’importance de consolider la démocratie via notamment un renforcement des capacités et des ressources financières et technologiques des institutions locales, des partenaires sociaux et des organisations de la société civile au niveau local est soulignée.
Certaines actions, telles que l’instrument du marché unique pour les situations d’urgence, ou encore la mise en place d’Académies de compétences, ont déjà été proposées par la Commission européenne et sont en cours de négociations. D’autres initiatives pourraient être lancées à l’avenir, par exemple sur de nouvelles méthodes de mesure des progrès qui ne dépendent pas uniquement du PIB.
Après un premier échange sur le rapport entre Maroš Šefčovič et les Ministres des affaires européennes le 10 juillet, le sujet de la prospective stratégique devrait faire l’objet de discussions lors du Conseil informel des 27 chefs d’Etat de de gouvernement qui devrait avoir lieu le 6 octobre prochain à Grenade.
Rapport 2023 de la Commission européenne sur la prospective stratégique
Rapport du JRC sur les objectifs de transitions en matière de durabilité fixés pour l’horizon 2050
Pour répondre aux différentes crises touchant le secteur agricole européen (guerre en Ukraine, hausse des coûts de production, événements climatiques extrêmes ou encore, contraction de la demande notamment dans le secteur viticole), la Commission européenne avait proposé le 26 juin dernier d’activer le reste de la réserve de crise de la PAC pour 2023, à savoir 430 millions €.
Après des échanges avec les Etats membres, et après avoir obtenu leur approbation, la Commission a annoncé officiellement la répartition de ces 430 millions € :
- 100 millions € en faveur de cinq pays de l’UE proches de l’Ukraine : 9,77 millions pour la Bulgarie, 15,93 millions pour la Hongrie, 39,33 millions pour la Pologne, 29,73 millions pour la Roumanie et 5,24 millions pour la Slovaquie.
- 330 millions € pour les 22 autres États membres de l’UE, dont : 53,1 millions pour la France, 35,7 millions pour l’Allemagne, 60,5 millions pour l’Italie et 81 millions pour l’Espagne. Pour ce bloc de pays, les États auront jusqu’au 31 janvier 2024 pour verser les fonds. Les Etats ont jusqu’au 30 septembre pour définir les actions qu’ils souhaitent mettre en place dans ce cadre et notifier à la Commission les modalités de mise en œuvre. Ces actions doivent cibler les secteurs "les plus touchés", tels que "les secteurs de l'élevage, des fruits et légumes, du vin, des céréales et des oléagineux, pour les pertes économiques ayant une incidence sur la viabilité des producteurs agricoles". Enfin, les Etats pourront compléter cette aide de l'UE jusqu'à 200% avec des fonds nationaux.
Il s’agit de la quatrième et dernière activation de la réserve de crise pour l’année 2023.
Parmi les mesures finançables avec ce budget figure notamment la mesure temporaire de distillation de crise en vue de remédier aux perturbations du marché dans le secteur vitivinicole. Cette mesure de distillation fait l’objet d’un règlement délégué publié le 22 juin dernier.
Les difficultés rencontrées par le secteur agricole ont été une nouvelle fois mises en exergue le 14 juillet lors de la publication du rapport de la Commission sur les perspectives à court terme pour les marchés agricoles de l'UE. Le rapport constate que les agriculteurs de l'UE sont toujours confrontés à des coûts des intrants supérieurs à la moyenne à long terme et que certains prix des matières premières agricoles continuent de baisser. En outre, des événements météorologiques défavorables au printemps — sécheresses, déficit de pluie ou précipitations excessives — ont entraîné un retard de floraison, des semis tardifs, un risque accru de ravageur ou une réduction de la disponibilité d’eau, voir la destruction complète des cultures.
Parmi les produits continuant d’être affectés par la baisse de la demande, le rapport pointe en particulier les produits laitiers, les fruits et légumes frais et les produits biologiques. Il souligne également les difficultés du secteur vitivinicole avec une baisse de la consommation de vin, en particulier pour les vins rouges et rosés, et une baisse des exportations par rapport "à un niveau historique atteint au cours des deux dernières années".
Le Communiqué de presse de la CE du 26 juin
Un nouveau cycle de 18 mois de trio de présidences a commencé avec l’Espagne qui sera suivie de la Belgique et de la Hongrie. Le trio s’activera à mettre en œuvre son programme stratégique qui consiste en particulier à accroître la résilience de l’Union européenne (UE) et son autonomie stratégique en renforçant sa compétitivité, accompagnant la double transition numérique et écologique, en consolidant ses partenariats internationaux ainsi que sa sécurité et sa défense.
C’est dans ce cadre stratégique que l’Espagne jouera son rôle de présidente en portant sa devise "une Europe, plus près" qui combine, selon elle, l’objectif de proximité humaine, institutionnelle et politique du projet européen. L’Etat y apportera sa touche politique en présidant les négociations, en animant des réunions ministérielles informelles et formelles. Son but affiché est de mettre en œuvre quatre priorités qui sont, d’une manière ou une autre, imbriquées :
- Réindustrialiser l'Union européenne et garantir son autonomie stratégique ouverte : il y est question de favoriser le développement d´industries et de technologies stratégiques notamment par des accords commerciaux internationaux afin de renforcer les chaines d’approvisionnement. Le sommet UE-CELAC de la mi-juillet, qui a mené à un accord avec l’Argentine, prend aussi en compte une coopération renforcée pour une transition énergétique plus durable.
- Faire progresser la transition écologique et l'adaptation environnementale : une progression qui ne pourra, selon le gouvernement de Pedro Sanchez, se faire sans une autonomie stratégique ouverte qui prenne en considération les besoins en matières premières critiques, à la source, dans le processus de recyclage et la réutilisation, afin de réussir la décarbonation de l’économie européenne. Actuellement, l’Espagne préside les discussions entre les Etats sur la réforme du marché de l'électricité afin d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables, réduire les prix de l'électricité et améliorer la stabilité du système ainsi que les négociations en trilogue de la directive sur les marchés du gaz et l'hydrogène provenant du paquet Fit for 55. Le pays souhaiterait aussi profiter de son mandat pour encourager des mesures "visant à réduire les déchets et les microplastiques, le design de produits durables et la production de carburants verts".
- Promouvoir une plus grande justice sociale et économique : cela commence par la révision du cadre financier pluriannuel (Voir article) qui doit être conclue d’ici la fin 2023 pour qu’elle soit effective dès le budget annuel de 2024. L’Espagne compte plaider pour une réforme des règles fiscales, l'établissement de normes minimales communes et la lutte contre l'évasion fiscale des grandes multinationales. Sur le volet social, l’Espagne a déjà accueilli, le 13 juillet à Madrid, une réunion informelle des ministres chargés de l’emploi et des affaires sociales (EPSCO). A l’ordre du jour, se discutait la possibilité d’adopter cette année une législation européenne sur le télétravail et le droit à la déconnexion numérique. Dans le cadre de la directive européenne sur le salaire minimum, la Ministre espagnole Yolanda Díaz a plaidé en faveur de nouvelles augmentations de salaires dans l’ensemble de l’Europe et d’une meilleure protection des travailleurs indépendants. La Ministre des Droits sociaux et de l'Agenda 2030, Ione Belarra, a défendu l’amélioration du secteur des soins et l’importance de concilier vie professionnelle et vie familiale. Autant d’initiatives qui pourraient mener à des accords entre Etats.
- Renforcer l'unité européenne : par l’approfondissement du marché intérieur, l'achèvement de l'union bancaire et des marchés des capitaux et la consolidation des instruments communs tels que le plan de relance NextGenerationUE. Selon l’Espagne, l’unité est aussi liée à la question de la coordination des processus de migration et d'asile, le soutien collectif à l'Ukraine et au voisinage européen.
La Présidence espagnole s’avèrera par conséquent chargée, et troublée à ses débuts par les élections du 23 juillet, et les incertitudes sur la formation d’un gouvernement, ou le retour aux urnes. La Présidence belge du 1er semestre 2024 sera quant à elle perturbée par les élections européennes (Voir article) qui auront lieu en juin 2024. La clôture du trio par la Hongrie fait aussi l’objet de tensions à la suite d’une résolution du Parlement européen, votée à 442 pour, 144 contre et 33 abstentions. Celle-ci remet en cause la capacité de Budapest à assurer sa part de présidence tournante "compte tenu du non-respect du droit de l'UE".
Le président du Gouvernement présente les priorités de la Présidence espagnole du Conseil de l’UE
Organisé pour la première fois en 2014, le prix européen Natura 2000 vient de lancer sa 7ème édition. Ouvert à toute organisation publique ou privée impliquée dans la gestion des sites Natura 2000, ce prix européen récompense les bonnes pratiques.
L’objectif de ce prix est également de mettre en avant le réseau Natura 2000, qui est le plus grand réseau de sites protégés dans le monde et qui est au cœur des politiques européennes pour la nature et la biodiversité.
Le prix européen Natura 2000 se divise en cinq catégories : la conservation en milieu terrestre, la conservation du milieu marin, la communication, la coopération pour la nature et la coopération transfrontalière. A ces cinq catégories s’ajoute le "prix européen des citoyens", qui sera remis au projet ayant obtenu le plus de votes en ligne par le public.
La France a déjà été lauréate pour le prix de la communication en 2020 avec le projet "Eau la la ! Eco-conseils pour la mer et le rivage !" sur la Côte d’Armor en Bretagne. Outre une reconnaissance de leur travail, les lauréats bénéficient d’une attention accrue des médias, de possibilités de mise en réseau et d’une promotion de leur projet sur le site de la Commission européenne.
Pour cette 7ème édition, les candidatures sont ouvertes jusqu’au 29 septembre 2023. Les modalités de candidature et des recommandations pour chacune des catégories d’attribution sont disponibles sur le site web de Natura 2000.
Oui, quel que soit le fonds européens mobilisé, c'est la contrepartie du soutien de l'Union européenne dont j'ai bénéficié. Pour valoriser l'action de l'Union européenne en région, je m'engage à communiquer dans le respect des règles du publicité de l'Union européenne définis dans le guide de la communication sur les fonds européens téléchargeable sur le site : www.europe-en-nouvelle-aquitaine.eu