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Dans la continuité de la délégation du programme VITIREV à Bruxelles, venue porter les revendications de la filière viticole, la délégation de l’ISVV -comprenant également l’INRAE, l’Université de Bordeaux et leurs partenaires- a organisé une conférence sur l’apport de la recherche internationale pour soutenir un avenir durable de la viticulture. Cet événement s’inscrit dans un contexte important: fin mars, la Commission européenne a présenté son "paquet viticole", un ensemble de mesures destinées à faire face à la crise que traverse le secteur.
Réunis au sein de la structure virtuelle BAG (Bordeaux-Adélaïde-Geisenheim), les trois universités collaborent depuis près de 20 ans. Cette coopération bénéficie d’une solide expérience d’échanges et de projets menés entre l’ISVV et l’université de Geisenheim et soutenus par la Région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de son partenariat avec le Land de Hesse.
Le changement climatique, la dégradation des sols, ainsi que l’évolution des comportements de consommation, sont autant de facteurs qui affectent durablement la filière. Ces problématiques, de nature globale, vont conditionner l’avenir de la viticulture. Les différents panels de la conférence se sont concentrés sur les grands défis identifiés par BAG.
Le premier d’entre eux est le changement climatique. En Europe comme en Australie, les vagues de chaleur se multiplient, tout comme les phénomènes climatiques extrêmes. Cette instabilité, difficile à anticiper, engendre des effets variés (incendies, inondations, grêle), mais dont la cause reste unique. Par ailleurs, la qualité du vin, son taux d’alcool, et ses saveurs sont également affectés. Autre conséquence majeure : les maladies et les ravageurs tendent à proliférer et à devenir plus résistants, impactant fortement une vigne particulièrement sensible et consommatrice de fongicides. Le deuxième panel de la conférence a donc logiquement discuté des solutions pour protéger les cultures.
Enfin, les solutions ont été débattues. Pour faire face à ces défis, les chercheurs présents ont souligné la nécessité de disposer d’une large panoplie d’outils et de stratégies, dans le cadre d’une approche systémique. Parmi les solutions évoquées figure le développement de nouvelles variétés de vignes, plus résistantes et résilientes. Cela impliquerait non seulement d’adapter les pratiques culturales, mais aussi d’amener les consommateurs à accepter ces évolutions. De plus, cela requiert un financement sécurisé sur le long terme: l’innovation en agriculture, et en particulier en viticulture, s’inscrit dans une temporalité longue.
Composition de la délégation française: Phillippe Darriet (Université de Bordeaux, ISVV), François Delmotte (ISVV&INRAE), Nathalie Ollat (IINRAE, ISVV), Pierre-Louis Teissedre (Université de Bordeaux, ISVV)
L’accueil des étudiants s’est déroulé en deux temps, la première partie étant consacrée à la présentation du bureau et son rôle d’interface entre les institutions européennes et la région. La seconde partie consistait en un temps d’échanges et de réponses aux questions des étudiants.
Parmi leurs préoccupations, la crise des agriculteurs de février 2024, les contacts de la région à Bruxelles ou encore la coopération transfrontalière ont été abordées.
Cette visite venait clore une semaine intense dans la capitale de l’Europe, après les visites de la Commission européenne, du Parlement ou encore de l’OTAN.
La conférence a réuni les eurodéputés Eric Sargiacomo et François Kalfon, la DG MOVE, la COPACEL, le Port de Bordeaux, l’ERAA, Verso Energy et Safran.
L’entreprise Verso Energy a annoncé l’implantation de deux projets de production d’e-SAF dans la Région: l’un à Saillat-sur-Vienne et l’autre à Tartas. L’objectif des deux projets est de capter le CO2 biogénique émis par deux papeteries, partenaires de chaque projet. Le CO2 biogénique sera alors combiné avec de l’hydrogène décarboné pour produire du carburant de synthèse (e-kérozène).
Lors de la table-ronde, les deux projets ont été présentés puis différents acteurs du secteur et de l’écosystème bruxellois ont échangé sur les enjeux de la filière. Un consensus a émergé sur la nécessité d’accélérer le déploiement des e-SAF en France et en Europe.
Eric Sargiacomo, député européen et conseiller régional landais, a introduit la table-ronde en expliquant son intérêt pour le développement industriel. D’après lui, l’enjeu de l’Union européenne est de conserver son industrie et ceci passe par la nécessité d’innover et de se décarboner. La sylviculture et la forêt des Landes ont une place importante pour le territoire et c’est pourquoi il est pertinent de convertir le CO2 biogénique, issu des papeteries, en carburants alternatifs durables.
L’eurodéputé socialiste, François Kalfon, a soutenu également la nécessité de déploiement de cette filière car le secteur de l’aviation est en pleine croissance et a besoin rapidement de solutions pour réduire son impact carbone. Mais pour cela, un accompagnement par les pouvoirs publics est nécessaire. Il a appelé la Commission européenne à maintenir ses objectifs inscrits dans le règlement RefuelEU aviation.
Romain Verdier, directeur général délégué de Verso Energy, a aussi soutenu cette nécessité de stabilité des objectifs européens. Avoir une vision claire et stable des objectifs de production est une condition indispensable pour permettre à la filière de se développer et de maturer. Selon lui, la Commission a défini des objectifs, et les développeurs d’e-SAF ont la capacité de les atteindre. Mais ce chemin est long et sinueux, il ne faut donc pas que la Commission en change le tracé en cours de route.
Christian Ribeyrolle, président de Copacel et partenaire du projet à Tartas, a expliqué comment il était nécessaire pour une papeterie historique comme celle de Tartas d’évoluer et d’investir dans la recherche et le développement pour s’adapter aux nouvelles réalités de l’écosystème industriel. Aujourd’hui, elle s’apprête à valoriser le CO2 qu’elle produit en carburants alternatifs durables, pérennisant l’empreinte économique de la papeterie dans la région. Il a aussi rappelé que la principale crainte des investisseurs privés était l’instabilité des politiques européennes, pour lesquelles il a également demandé de la visibilité à long-terme.
Jean-Frédéric Laurent, directeur général du port de Bordeaux, a précisé que la réglementation européenne pour les e-SAF est déjà une réalité pour les activités du port. Le territoire possède toutes les conditions pour développer le secteur et le port est très impliqué avec différents partenaires comme Teréga. Du fait de ses infrastructures, le port est un hub naturel qui selon son directeur permettront de faciliter la décarbonation de tout l’hinterland bordelais, tout en attirant de nouveaux investissements.
Nicolas Jeuland, expert chez Safran, insiste sur la nécessité d’utiliser toutes les ressources disponibles pour parvenir à la décarbonation de l’industrie et du transport. Or il ajoute que justement, Tartas réunit toutes les ressources indispensables pour déployer un projet de production d’e-SAF.
La Commission européenne, représentée par l’unité aviation de la DG MOVE, a affirmé que la Commission ne souhaite pas toucher aux objectifs de RefuelEU pour 2030. Le règlement RefuelEU aviation sera évalué pour potentielle révision, notamment pour clarifier certains aspects techniques du texte, en 2027 mais il appartient aux colégislateurs de maintenir les ambitions, et de choisir de ne pas rouvrir le texte. La DG MOVE a par ailleurs annoncé pour septembre la publication du plan d’investissement pour les transports durables qui proposera de nouveaux outils pour accélérer le déploiement notamment des e-SAF.
Les intervenants ont à tour de rôle proposé des recommandations à la Commission. Par exemple: intégrer plus clairement le nucléaire comme énergie bas carbone, promouvoir les contrats d’achat d’électricité (PPA), proposer davantage de dispositifs de soutien public comme le fonds pour l’innovation, etc. Le représentant des compagnies aériennes (ERAA) a quant à lui appelé la Commission à corriger les effets de marché pour les SAF et les e-SAF.
Enfin, les échanges se sont conclus sur la nécessité de ne pas oublier la dimension citoyenne avec l’acceptabilité sociétale. L’eurodéputé François Kalfon a ainsi interpelé les panellistes, les invitant à poursuivre justement le travail de pédagogie à ses côtés afin d’informer ses collègues eurodéputés sur le caractère essentiel des e-SAF.
Pendant trois jours, la délégation a pu échanger avec des représentants de la Commission, du Parlement et d’organisations européennes représentants les filières vins et spiritueux: innovation et recherche, transfert technologique et de savoir, changement climatique et partage du risque, évolution de la consommation, commerce international, ou encore incitation à la transition, biocontrôle, paquet vin en discussion en ce moment à Bruxelles et future PAC, etc. Les sujets n’ont pas manqué.
La délégation a pu présenter des résultats du programme régional vitiREV et partager son retour d’expériences sur les instruments mis en place sur le territoire néo-aquitain pour accélérer la transition viticole, ce dans un contexte économique et géopolitique très incertain pour la filière. Les échanges avec des représentants des directions générales de l’agriculture et de la santé de la Commission européenne ont été extrêmement riches et ont ouvert des pistes de travail pour les années à venir.
La délégation a également pu, à l’invitation du député européen et conseiller régional néo-aquitain Eric Sargiacomo, participer à l’intergroupe Vins et spiritueux du Parlement européen, qui accueillait lors de sa session de travail le Commissaire à l’agriculture, Christophe Hansen. A cette occasion, Lydia Héraud s’est exprimée pour saluer le paquet vin proposé par la Commission (voir article La Commission européenne propose un "paquet Vin" pour répondre aux défis du secteur | Europe (europe-en-nouvelle-aquitaine.eu)), soulignant la nécessité de soutenir non seulement l'adaptation au climat, mais aussi les pratiques respectueuses de l'environnement, la capacité à répondre aux demandes des consommateurs et la régulation du marché.
Elle a présenté au Commissaire l’approche inédite du programme vitiREV "qui soutient l'innovation sociale et l'action collective, car il n'y a pas de transition sans les femmes et les hommes de la vigne."
"La viticulture est un patrimoine vivant, un atout économique stratégique pour nos régions, et un extraordinaire terrain d'expérimentation pour construire le modèle agricole résilient", a déclaré Lydia Héraud à l’Intergroupe Vins et spiritueux du Parlement européen, 21 mai 2025
VitiREV est un collectif (Région Nouvelle-Aquitaine, interprofessions & syndicats viticoles, centres techniques, etc.) et un programme d’actions dont l’objectif principal est de réduire l’usage des phytosanitaires de synthèse avec un modèle économique viable pour les viticulteurs. Il bénéficie pour cela d’un financement national (Programme Investissement d’Avenir) depuis 2019 d’un montant de 13,6M€ pour mener les actions. La Région Nouvelle-Aquitaine et la Banque des territoires ont également initié et financé deux fonds, vitiREV Innovation et vitiREV Terradev, dotés respectivement de 70 et 20M€. Entré dans sa sixième année d’exercice, vitiREV met déjà à disposition de la profession viticole plus d’une cinquantaine de solutions pour réduire leur impact environnemental de la vigne à la commercialisation du vin.
Composition de la délégation: Lydia Héraud, Conseillère Régionale Nouvelle-Aquitaine déléguée à la viticulture et aux spiritueux; Olivier Lavialle, Président du centre INRAE Nouvelle-Aquitaine Bordeaux; Stéphane Becquet, Directeur des Vignerons Bio Nouvelle Aquitaine; Laurent Bernos, Directeur du Pôle Viticulture-Oenologie, Chambre d'Agriculture de la Gironde; Laure Cayla, Directrice de l’IFV; Alice Luisi, Chargée de mission filière vitivinicole bio, Interbio Nouvelle-Aquitaine; Pierre-Henri Cosyns, administrateur, Interbio Nouvelle-Aquitaine; Stéphanie Hillard, directrice d’investissement, fonds vitiREV Innovation, DEMETER; Ambre Nelet, Coordinatrice vitiREV - Référente vins & spiritueux, Direction de l’agriculture, Région Nouvelle-Aquitaine; Jean-Paul Chiron, Chargé de mission innovation et open source - Unité Infrastructures et confiance numériques, Région Nouvelle-Aquitaine.
La Nouvelle-Aquitaine a répondu afin de transmettre ses principaux messages à la Commission européenne concernant ce dispositif qui cofinance des infrastructures de transport et de carburants alternatifs. Parmi les principales priorités régionales en matière de transport, les projets transfrontaliers occupent une place centrale.
Pour la Région, les objectifs du MIE sont pertinents et doivent être poursuivis.
Cet instrument permet d’investir dans des projets structurants pour le territoire néo-aquitain comme la ligne Pau-Canfranc-Saragosse et la Ligne nouvelle du Sud Ouest (LNSO). Mais la Nouvelle-Aquitaine considère que le budget disponible est sous-dimensionné au vu des besoins. Beaucoup de projets éligibles et bien évalués ne sont pas financés faute de budget. Les subventions accordées sont parfois très éloignées des taux de cofinancement potentiels affichés. En outre, en dehors des projets phares, les ports maritimes ou les plateformes logistiques multimodales, notamment, sont très peu soutenus.
De plus, la Région est très attachée à la Facilité pour le déploiement des infrastructures de carburants alternatifs (AFIF) et souhaite que ce dispositif soit maintenu puisqu’il entre en résonnance avec son souhait de décarboner le mode routier, notamment par l’hydrogène pour la mobilité lourde.
La Commission interrogeait également sur les difficultés de mise en œuvre du MIE. Pour la Nouvelle-Aquitaine, le fait de concentrer le budget sur les trois premières années de la programmation, laissant trois années blanches ensuite, est regrettable. Toutefois, des améliorations ont été constatées sur le fonctionnement global du MIE entre 2014-2020 et 2021-2027.
Concernant la mobilité duale civile et militaire, la Région estime que le budget disponible (1,7 milliard € pour 2021-2027) ne permet pas d’améliorer significativement la situation. En Nouvelle-Aquitaine, un projet a été retenu sur le Grand Port Maritime de La Rochelle. A l’avenir, le budget consacré à la mobilité militaire pourrait être augmenté, à condition que le double usage des infrastructures (civil et militaire) soit respecté et que le reste du MIE ne soit pas impacté négativement par cette enveloppe plus élevée.
Dans sa contribution, la Nouvelle-Aquitaine propose des pistes d’amélioration et de simplification du MIE, comme par exemple:
- Diminuer la lourdeur administrative grâce à un système de présélection des projets avec une procédure en deux étapes;
- Modifier le calendrier des appels et avoir les résultats après l’été, et négocier les conventions de financement avant la fin de l’année;
- Avoir des lignes directrices établies et partagées avec tous les partenaires d’un projet (en particulier transfrontalier) pour établir une compréhension commune des attentes de l’UE.
Par ailleurs, la Conférence des régions périphériques maritimes (CRPM) a également répondu à la consultation avec la participation de la Nouvelle-Aquitaine dans l’élaboration de la réponse.
Ces prises de position de la Région s’inscrivent dans les débats autour du prochain budget pluriannuel de l’UE, après 2027. La Commission européenne devrait présenter de premières propositions mi-juillet puis en septembre.
Il s'adresse aux investissements concernant :
- la modernisation des bâtiments d’élevage,
- la gestion des effluents d’élevage,
- l’amélioration de la qualité sanitaire des exploitations,
- la réduction de la consommation d’énergie sur l’exploitation et la production d’énergies renouvelables,
- l’optimisation des conditions de travail dans les bâtiments d’élevage.
Sa mise en œuvre est échelonnée sur quatre périodes de dépôt de dossiers complets :
- Du 30 mars 2017 au 30 avril 2017
- Du 1er mai 2017 au 30 juin 2017
- Du 1er juillet 2017 au 15 septembre 2017
- Du 16 septembre 2017 au 15 décembre 2017