
L’Assemblée des Régions Européennes Fruitières, Légumières et Horticoles célèbre ses 25 ans
L’Assemblée des Régions Européennes Fruitières, Légumières et Horticoles, dont la Nouvelle-Aquitaine est membre, a célébré ses 25 ans lors de son Assemblée générale à Valence les 3 et 4 avril derniers.
A cette occasion, le réseau a également élu un nouveau Président et une nouvelle Vice-Présidente, respectivement Ramón Fernández-Pacheco, Vice-Président de l'Agriculture, de la Pêche et du Développement Rural de la région d'Andalousie, et Lisa Martini (directrice de l'APO italienne F.IN.A.F.).
A la réunion institutionnelle a succédé une conférence organisée en trois temps pendant lesquels les représentants des autorités locales et des producteurs ont échangé avec des représentants de la DG AGRI de la Commission européenne et des députés européens:
- Une table ronde sur la "Vision pour l'avenir de l'agriculture et de l'alimentation" présentée par la Commission européenne en février dernier;
- Une table ronde sur la réforme des règlements sur les Plans Stratégiques Nationaux et l’Organisation Commune de Marché (OCM);
- Une table ronde sur les principaux défis pour la résilience de l'eau dans le secteur des fruits et légumes.
Intervenant via message vidéo, le député européen Eric Sargiacomo a pu rappeler son plein soutien à la gouvernance du secteur des fruits et légumes depuis la réforme de l’OCM de 1996: "Le financement des programmes opérationnels par la PAC a en effet permis aux organisations de producteurs de mieux structurer l’offre. De la sorte, les producteurs ont eu les moyens de gérer collectivement la mise en marché de manière à être davantage respectés dans les négociations commerciales". Pour le député, ce modèle doit être protégé et ne doit surtout pas être déstabilisé. Il a également souligné partager l’analyse de l’AREFLH - concernant la révision ciblée de l’OCM telle que présentée par la Commission européenne le 10 décembre dernier- en particulier sur deux points:
- Ne pas mettre sur un même pied d’égalité les Organisations de Producteurs (OP) reconnus et OP non reconnus;
- Demander une justification complémentaire sur la fixation du plafond de la taille des OP à 33% de la production nationale "alors que c’est évidemment au niveau européen qu’il convient de discuter de ce type de plafond".
Enfin, il a appelé à renforcer les dispositions protectrices des OP, comme celles qui encadrent précisément le type de contact qu’il peut y avoir entre les clients de l’OP et les membres de l’OP, critiquant au passage certains clients d’OP laitières en France, qui contournent l’OP pour aller négocier directement avec les membres. Pour Eric Sargiacomo, ce type de pratiques doit être considéré comme une pratique commerciale déloyale et "un régime de sanctions doit être mis en place en conséquence".
L’Assemblée Générale 2026 de l’AREFLH aura lieu en Région Andalousie.