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Transports et protection par l’indication géographique: le Comité des Régions à Bruxelles adopte deux rapports portés par la Nouvelle-Aquitaine

Le 11 octobre à Bruxelles a marqué le fort investissement de la Nouvelle-Aquitaine pour peser sur les politiques européennes. Les avis des deux conseillères régionales, Isabelle Boudineau, déléguée à l'Europe et aux coopérations européennes et celui de Martine Pinville, ont été adoptés à l’unanimité.

Le rapport sur le développement du réseau transeuropéen de transport porté par Isabelle Boudineau, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine déléguée à l'Europe et aux coopérations européennes, et celui sur la protection par les indications géographiques industrielles et artisanales porté par Martine Pinville, conseillère régionale, ont tous deux été adoptés à l’unanimité ce mardi 11 octobre à Bruxelles, à l’occasion de la plénière du Comité européen des Régions. 

L’avis porté par Isabelle Boudineau sur "Les orientations pour le développement du réseau transeuropéen de transport (RTE-T)" est le fruit de nombreuses rencontres avec les professionnels du secteur des transports, la Commission européenne, les députés européens ou encore la représentation française auprès de l’Union européenne. 

Il n’a pas vocation à amender les cartes européennes qui marquent les trajets d’importance stratégique, mais à adapter aux critères locaux certains standards européens applicables par exemple au fret ferroviaire, à la vitesse ou à l’électrification des trains. Il est aussi question de faciliter l’accès aux financements européens pour les différentes infrastructures (réseaux, nœuds urbains, plate-formes multimodales, etc.). Enfin, il s’agit de renforcer la gouvernance européenne des différents corridors tout en donnant un rôle accru aux autorités locales et régionales. 

"Il est d’importance pour notre région puisqu’il concerne les conditions d’octroi des aides financières aux infrastructures de transport dont la Région pourrait bénéficier. On retrouve parmi les principales infrastructures du RTE-T, la liaison ferroviaire transfrontalière Pau-Canfranc-Saragosse, le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), les ports de Bordeaux, de La Rochelle et de Bayonne ou encore l’aéroport de Bordeaux", explique Isabelle Boudineau.
Quant à l’avis porté par Martine Pinville "Protéger les indications géographiques industrielles et artisanales au sein de l’Union européenne", il constitue la réponse des villes et régions européennes à la proposition de la Commission. 

Suite à la mobilisation de la Nouvelle-Aquitaine et du Comité européen des Régions, la Commission européenne a présenté le 13 avril dernier une proposition législative visant à reconnaître et protéger les indications géographiques industrielles et artisanales (IGIA). A ce jour, l'Union européenne ne dispose d’aucun dispositif de protection pour ces produits, contrairement à ce qui existe pour les produits agricoles. 

"Le verre Murano, la porcelaine de Limoges ou les couteaux de Solingen méritent la même protection que le jambon de Parme, la fêta ou le champagne. Nous sommes heureux que la Commission européenne ait répondu à l’appel du Comité européen des Régions en faveur d’une telle protection juridique pour nos produits artisanaux et industriels et rappelons l’importance d’assurer, quelle que soit la nature de l’indication géographique, un même niveau de protection, de transparence, de sécurité et de confiance pour les consommateurs", souligne Martine Pinville. 

Première région française en nombre d'Indications géographiques pour les produits industriels et artisanaux (IGPIA), la Nouvelle-Aquitaine en compte six sur les treize au niveau national: porcelaine de Limoges, tapis et tapisserie d'Aubusson, charentaises de Charente-Périgord, pierre d'Arudy et linge basque. 

Projet d’avis porté par Isabelle Boudineau concernant le RTE-T 

Projet d’avis porté de Martine Pinville concernant les IGPIA.