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Publication de la stratégie d’intégration sectorielle de l’énergie

Le 8 juillet, en parallèle à sa stratégie pour le développement de l’hydrogène, la Commission européenne a présenté une stratégie globale sur l'intégration sectorielle de l’énergie. Il s’agit de la connexion intelligente des principales sources ou vecteurs d’énergie (électricité, chaleur, froid, gaz, carburants et combustibles) et les secteurs de consommation  finale (dans les bâtiments, les transports ou l'industrie). L'électrification des transports, liant les secteurs des transports, de l'électricité, mais aussi les bâtiments (avec les bornes de recharge) en est une illustration.

Cette nouvelle stratégie repose sur l'utilisation de nouvelles technologies et marchés émergents comme la numérisation, les réseaux et compteurs intelligents et les marchés de la flexibilité énergétique (entre l’offre intermittente et la demande).

La Commission y annonce la publication prochaine de plusieurs réglementations dans les six piliers essentiels mis en avant. Le premier pilier consiste à faire passer l’efficacité énergétique en premier. Pour cela la "vague de rénovation" améliorera l’isolation des bâtiments et la Commission accentuera la réutilisation de chaleur dans les sites industriels et la valorisation des déchets agricoles et forestiers.

En second lieu, la Commission met l’accent sur l’électrification de la demande, notamment en finançant des projets pilotes dans la chaleur et en révisant les directives sur les émissions de gaz des transports et en favorisant les V2G (véhicules connectés au réseau).

Le troisième pilier vise l’hydrogène comme vecteur de décarbonation de l’industrie, le développement de la biomasse durable (notamment pour les carburants bas-carbone), ainsi que la capture et le stockage du carbone.

La Commission rappelle en quatrième point la nécessité de respecter les règles de marché et d’aides d’Etat, et d’obliger les Etats à baisser les taxes publiques dans le coût de l’énergie.

Elle mentionne comme 5ème pilier la nécessité d’infrastructures plus intégrées et la révision des RTE (réseaux transeuropéens) devant permettre au moins 15% d’interconnexions frontalières d’ici 2030.

Enfin le 6ème pilier consacré à la numérisation du secteur énergétique pointe en particulier la nécessité de se prémunir en matière de cyber-sécurité.

Site de la stratégie pour l’intégration des systèmes énergétiques