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L’Union européenne s’engage pour la réouverture de la ligne transfrontalière Pau-Canfranc-Saragosse

Le 1er décembre, Herald Ruijters, Directeur des transports innovants et durables à la Commission européenne (CE), officialisait le soutien de l’Union européenne pour la réouverture du chaînon manquant "Bedous-Canfranc" de la ligne ferroviaire transeuropéenne Pau-Canfranc-Saragosse, en présence d’Alain Rousset, Président du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine et de Javier Lamban, Président de l’Aragon. Cette ligne ferroviaire fait partie du réseau transeuropéen de transport.

La signature de la convention de financement entre l’UE, l’Aragon et la Nouvelle-Aquitaine s’est tenue symboliquement à la gare de Canfranc. Alain Rousset, accompagné de Renaud Lagrave, Vice-président en charge des transports et d’une délégation régionale, s’est rendu en train de Pau à Bedous, puis de Bedous à Canfranc en voiture avec le représentant de la Commission européenne, qui a donc ainsi pu constater la réalité de ce chaînon manquant transfrontalier, pour reprendre la terminologie européenne. Ce tronçon fait l’objet d’un programme d’études d’un montant de 14,7 millions € cofinancés à hauteur de 50% par Bruxelles. Le dossier sera suivi techniquement par une correspondante de l’Agence européenne INEA, responsable de la gestion des projets du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe, Carmina Chrapkiewicz, qui accompagnait M. Ruijters.

S’il était encore besoin de prouver la nécessité du transfert de la route vers le rail transitant par le Somport, les vingt centimètres de neige tombés le 1er décembre, qui ont bloqué de nombreux camions le long de la route, en furent l’illustration.

Lors de la signature officielle à Canfranc, Herald Ruijters a rappelé les difficultés de réalisation d’un projet transfrontalier impliquant de nombreux acteurs de chaque côté de la frontière, et s’est félicité de la force de l’engagement des élus régionaux. Le Président de l’Aragon a remercié Alain Rousset pour sa volonté inébranlable de réouverture de cette ligne, que le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine a proposé de baptiser symboliquement GOYA, du nom du peintre né près de Saragosse et mort à Bordeaux. Alain Rousset a conclu en réaffirmant qu’il se "battrait jusqu’au bout pour la réouverture de cette ligne, qui n’est pas seulement symbolique mais économique, touristique, patrimoniale et environnementale".