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La Nouvelle-Aquitaine donne son avis sur la future stratégie de l’UE en matière de transport

La Région a répondu le 23 septembre à la consultation publique de la Commission européenne (CE) portant sur la future stratégie de l’Union européenne (UE) en matière de mobilité durable et intelligente.

Cette stratégie est le pilier mobilité du Pacte vert pour l’Europe et devrait être publiée d’ici fin 2020. Elle remplacera le Livre blanc sur le Transport de 2011 et constituera la vision de la CE pour le transport. Le futur document identifiera ainsi les thématiques clés sur lesquelles l’UE travaillera et proposera des actions politiques. Le texte se concentrera sur la transition numérique et verte des transports, tout en tirant les leçons de la crise de la Covid-19, de façon à rendre le secteur plus résilient.  

La Nouvelle-Aquitaine a concentré ses réponses sur la deuxième partie du questionnaire, consacrée à cette future stratégie (la première portant sur l’évaluation du Livre blanc de 2011). La Région a saisi cette opportunité pour rappeler ses priorités en matière de transport et pour indiquer à la CE ce sur quoi elle estime que l’UE devrait agir.

La contribution néo-aquitaine insiste sur plusieurs points, parmi lesquels:

  • Tenir compte de l’impact de la Covid-19 sur le secteur aérien (lignes et aéroports) et les comportements; impact qui doit également favoriser le développement du fret ferroviaire (notamment par le biais des installations de terminal embranché, ITE);
  • Souligner l’importance clé du transport transfrontalier – en particulier ferroviaire sur les axes Bordeaux-Espagne et Pau-Saragosse – et les problèmes qui persistent: besoins d’investissement, homologation des matériels, baisse du fret ferroviaire, gabarit des tunnels, interopérabilité, etc.;
  • Mettre en place un soutien indispensable de l’UE aux efforts des ports maritimes favorisant les connexions multimodales ou la décarbonation des usages portuaires;
  • Rendre plus flexible la directive Eurovignette de façon à faciliter son utilisation;
  • Accompagner le développement des carburants alternatifs dans les ports, pour le ferroviaire (trains à batteries, à hydrogène) et dans l’aviation (avion électrique et usages au sol dans les aéroports);
  • Rappeler les principales ambitions de la feuille de route régionale Néo Terra en matière de transport, par exemple pour lutter contre l’autosolisme et pour réduire le trafic routier de marchandises;
  • Pointer, parmi les difficultés pour le secteur, les besoins en recherche et innovation (notamment une meilleure prise en compte de la mobilité aérienne dans les zones urbaines), les zones blanches et les petites lignes;
  • Mettre en valeur le projet FERROCAMPUS en lien avec les défis pour les travailleurs du secteur.

Au final, la Région demande que l’UE fixe des objectifs ambitieux et un cadre législatif cohérent; promeuve la coopération multiniveau et soutienne les initiatives régionales; accorde une attention toute particulière au transfrontalier; et investisse dans la transition écologique (carburants alternatifs, report modal, infrastructures).

La feuille de route régionale NéoTerra
Le projet FERROCAMPUS