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La Commission européenne autorise l’octroi d’aides d’Etat au secteur hydrogène

Les 15 juillet et 21 septembre, la Commission européenne a autorisé les deux premières vagues de "projets importants d'intérêt européen commun" (PIIEC ou IPCEI, en anglais) en faveur des technologies de l’hydrogène.

La première vague s’est concentrée sur la production d’hydrogène, et notamment sur les technologies qui y sont liées, à l’instar des piles à combustible, du stockage, du transport, de la distribution et des applications finales (en particulier la mobilité). Cet IPCEI "Hy2Tech" a été élaboré par 15 Etats membres: Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie et République tchèque.

Ceux-ci seront autorisés à fournir jusqu'à 5,4 milliards € de fonds publics (dérogation au régime d’aides d’état), ce qui devrait permettre de débloquer 8,8 milliards € d'investissements privés supplémentaires. Dans le cadre de cet IPCEI "Hy2Tech", 41 projets de 35 entreprises ayant des activités dans un ou plusieurs États membres ont été retenus, dont huit PME et des start-ups. Sur le volet de l’emploi, la Commission européenne estime que cet IPCEI devrait créer environ 20 000 emplois directs.

Au niveau national, dix entreprises seront financées par la France. Celles-ci déploieront des projets dans les domaines suivants: gigafactories d’électrolyseurs alcalins (McPhy et John Cockerill), électrolyseurs PEM (Elogen), électrolyseurs haute température (Genvia), réservoirs d’hydrogène (Faurecia et Plastic Omnium), piles à combustible et applications dans la mobilité routière, ferroviaire, maritime (HYVIA, Symbio, Arkema, Alstom).

La deuxième vague approuvée quant à elle le 21 septembre vise à soutenir la recherche et l’innovation pour la mise en place des infrastructures et des premiers déploiements industriels de l’hydrogène. 

Ce deuxième IPCEI H2, appelé "IPCEI Hy2Use" a été notifié conjointement par 13 États membres: Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, Espagne et Suède. Ces derniers  vont mettre à disposition 5,2 milliards € d’argent public, ce qui permettra de débloquer 7 milliards € supplémentaires d'investissements privés.

Au total, pour la seconde vague, ce sont 35 projets financés à l’échelle de l’UE afin de stimuler l'approvisionnement en hydrogène renouvelable et bas carbone, réduisant ainsi la dépendance à l'égard du gaz naturel. Pour la France, deux projets dans le domaine des infrastructures hydrogène ont été retenus: le projet MassHylia (de TotalEnergies et ENGIE France) et le projet d’AirLiquide. 

Pour information, deux autres vagues d’IPCEI vont suivre sur les thématiques du transport de l’hydrogène et sur les différents usages dans le secteur de la mobilité. 

Communiqué de presse de la Commission européenne sur la première vague des IPCEI
Communiqué de presse de la Commission européenne sur la seconde vague des IPCEI