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Congrès 2018 de l’AC3A: quelles ambitions pour la future PAC ?

L’Association des Chambres d’Agriculture de l’Arc Atlantique (Ac3A) a réuni ses membres lors de son congrès annuel les 30 et 31 aout derniers. Présidée par Luc Servant, Président de la Chambre de Charente-Maritime et Vice-président de la Chambre régionale de Nouvelle-Aquitaine, l’AC3A a consacré à cette occasion une table ronde à la Politique Agricole Commune post 2020.

Ce temps d’échange a réuni la Députée européenne Karine Gloanec Maurin, le Vice-président de la Région Bretagne Olivier Allain, le Vice-président de la FNSEA et Président de la Chambre d’Agriculture de Vendée Joël Limouzin, ainsi que Marc Severac du Ministère de l’Agriculture et Jeff Boonen, agriculteur luxembourgeois.  

Mme Gloanec Maurin a souligné que le calendrier des négociations pour la PAC 2021-2027 était encore très incertain et qu’il était nécessaire de prendre le temps de la réflexion plutôt que de courir après un accord avant les élections de mai 2019. Elle a rappelé que les députés européens étaient, à ce stade, préoccupés par ce qui pourrait s’apparenter à une renationalisation de la PAC et une concurrence exacerbée entre les Etats. Quant au budget, elle note que le deuxième pilier (développement rural) est particulièrement impacté à la baisse en l’état actuel des négociations, et s’est montrée également très prudente quant à la possibilité laissée aux Etats membres de transférer des fonds du deuxième vers le premier pilier.

Le représentant du ministère a, quant à lui, précisé que la Commission européenne ne proposait pas de bouleversement majeur dans les outils de la future PAC, mais que le mode de gouvernance et le partage de responsabilité entre Etats membres et Commission était, lui, remis à plat. Il a indiqué également que les Etats membres ont initié le travail d’analyse des propositions à un rythme très soutenu, appelant les parties prenantes à faire part au plus vite de leur réflexion et prise de position.  

Les échanges ont également mis en avant les préoccupations des participants sur la capacité de la future PAC à répondre aux enjeux majeurs que sont: la volatilité des prix, les négociations de l’Union Européenne sur les Accords de Libre Echange (en particulier avec le Mercosur), la gestion des risques et la multiplication des crises en particulier climatiques. Parmi les questions posées celles de la mise en place d’un mécanisme européen d’aide alimentaire ou encore de la place des régions dans la nouvelle gouvernance.