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Conférence "100 ans après la Première Guerre Mondiale – quels enseignements pour l’avenir de l’Europe"

Le 19 septembre s’est tenue, dans la maison des Régions partenaires Nouvelle-Aquitaine, Emilie-Romagne, Wielkopolska et Hesse, une conférence sur le thème "100 après la Première Guerre Mondiale – quels enseignements pour l’avenir de l’Europe". A cette occasion se sont exprimées Isabelle Boudineau, Vice-présidente à l’Europe et à l’International du Conseil Régional et Anne-Marie Cocula, Historienne et ancienne Présidente de l’Université Bordeaux Montaigne.

Lors du discours d’ouverture de la conférence, Isabelle Boudineau a rappelé la rupture violente vers une nouvelle ère qu’a constituée la Première Guerre Mondiale, soulignant "l’industrialisation de la mort et des vies arrachées aux quatre coins du monde". Mme Boudineau a également souligné le formidable chemin parcouru depuis en qualifiant d’ "immense symbole" la tenue de cette conférence au sein d’une "maison de régions européennes partenaires". Toutefois, elle a mis en garde sur le fait que la paix, les partenariats et échanges européens que nous connaissons actuellement ne sont pas un acquis définitif et restent sous la menace des nationalismes qui essaiment à nouveau partout en Europe.

Au cours d’un débat entre universitaires des quatre régions partenaires, Anne-Marie Cocula a souligné l’exode rural massif et l’industrialisation du territoire néo-aquitain alors à "l’arrière" du front pendant cette période et dont les conséquences économiques et sociales sont encore prégnantes aujourd’hui.
 
Face aux résurgences du nationalisme et aux craintes d’un nouveau délitement de l’Europe, Mme Cocula a exprimé ses regrets de voir des programmes d’enseignement scolaire, notamment l’histoire, qui restent "enfermés au sein des frontières nationales" et a déploré le manque de manuels d’histoire européenne, suscitant l’approbation des autres universitaires et du public présent à cette conférence.

Les intervenants se sont également accordés à dire que la meilleure manière de sauver l’UE est de relancer la construction européenne "par le bas", par l’éducation et la réconciliation des peuples à ce projet. Et ils ont souligné le rôle que peuvent jouer à cet égard les autorités locales et régionales, qui sont les plus proches des attentes et des inquiétudes des populations locales.