
Mathieu Bergé s’engage pour une macro-région atlantique et la poursuite d’une politique de cohésion ambitieuse et décentralisée après 2027
Mathieu Bergé, Conseiller régional délégué à la coopération territoriale européenne, à l’Eurorégion, aux ports et aéroports, représentait la Région Nouvelle-Aquitaine à l’occasion de l’Assemblée générale de la Commission Arc Atlantique (CAA) de la CRPM, qui se tenait à Séville les 4-5 juin. L’occasion pour l’élu néo-aquitain de rappeler l’engagement fort de la Région pour l’émergence d’une macro-région atlantique, mais également pour défendre un budget européen ambitieux et une politique de cohésion conçue et gérée par les Régions.
L’Assemblée générale a été ouverte par la Région d’accueil, représentée par José Enrique Millo Rocher, Secrétaire général aux affaires européennes du gouvernement andalou. A deux pas de la reproduction du bateau de Magellan, qui a entrepris le premier tour du monde en 1519, l’élu a mis en avant l’ouverture sur le monde de la région andalouse, et son attachement à la coopération européenne. Son allocution a été suivie de l’ouverture des travaux en visio par Imanol Pradales, Président d’Euskadi et de la CAA. Puis l’ensemble de l’AG a été pilotée par Ander Cabellero, secrétaire général de l’action extérieure de Euskadi. L’assemblée accueillait enfin Filip Reinhag, Président de la CRPM qui, dès l’ouverture des travaux, a manifesté un soutien fort à la macro-région atlantique. Enfin, Mikel Anton, Directeur général du gouvernement basque, a introduit le débat sur le bilan d’activités de la CAA en commençant par le lobby auprès des secrétaires d’Etat de ses Etats membres concernant la macro-région.
La première table-ronde était consacrée à l’avenir du budget européen, en présence de l’eurodéputée Elena Nevado del Campo, qui a soutenu le maintien d’un budget identique de la PAC et de la Cohésion dans le futur Cadre Financier Pluriannuel, ainsi que la gouvernance multiniveau et le rôle des régions de la conception à la mise en œuvre de la politique de cohésion. Mathieu Bergé s’est exprimé avec engagement dans un contexte où "il faut faire plus avec moins", soulignant son attachement aux territoires. "Territories matter" a-t-il souligné, "L’Europe se construit sur ses territoires et il faut promouvoir le droit de rester," et, a-t-il rajouté "30 % de la population européenne se trouve dans les régions transfrontalières". "Si on éloigne les décisions et les financements du territoire, on éloigne l’Europe des citoyens et on crée de l’euroscepticisme". Dans sa prise de parole, il a également rappelé l’initiative de la coalition EUregions4Cohesion copilotée par la Nouvelle-Aquitaine et l’Emilie-Romagne, qui rencontre à nouveau le Commissaire Fitto à Bruxelles le 2 juillet. Enfin, il a réitéré son attachement au territoire transfrontalier et à l’espace atlantique pour Interreg.
Au-delà des questions statutaires, les travaux de la deuxième journée ont été consacrés principalement à la stratégie portuaire et à la macro-région atlantique.
Sur la stratégie portuaire était invité un représentant de la Commission européenne, Torsten Klimke, Chef d’unité responsable des ports et de la navigation intérieure à la DG Move, ainsi que le Président de l’autorité portuaire du port d’Algeciras et le Directeur général du port de Galway. Torste Klimke a indiqué que la stratégie portuaire s’articulerait autour de trois angles: compétitivité, décarbonation/transition énergétique et résilience. Il a confirmé que la consultation serait ouverte dans quelques semaines, et que la stratégie s’adresserait à tous ports, pas uniquement ceux du RTE-T, avec également une prise en compte des corridors militaires. Mathieu Bergé est intervenu pour rappeler que la stratégie portuaire devrait répondre aux enjeux de l’écosytème portuaire dans son ensemble, et que tous les ports, quelle que soit leur taille, avaient une valeur ajoutée au niveau européen. Selon lui, "les petits ports participent à l’aménagement du territoire européen et il faut accompagner l’ensemble des ports de la façade atlantique, sans se limiter au tonnage". Il s’est également exprimé sur le fait que les ports devaient faire face à de gros enjeux fonciers et que, pour les réindustrialiser, il fallait dépolluer et développer des infrastructures énergétiques.
Sur la macro-région atlantique, Mathieu Bergé a salué l’engagement des basques pour mener les travaux et mobiliser les acteurs politiques au niveau national et européen. Selon lui "on peut se féliciter du chemin accompli, d’une part avec la Feuille de route et d’autre part avec la conférence qui a réuni les gouvernements de France, d’Espagne, du Portugal et de l’Irlande à Bilbao début avril 2025". Il a également informé ses partenaires qu’un courrier des Présidents des régions Bretagne, Pays de Loire et Nouvelle-Aquitaine était en cours d’envoi au Ministre délégué auprès du Ministre en charge de l’Europe et des Affaires européennes, en charge de l’Europe, Benjamin Haddad, pour solliciter le soutien de la France à la macro-région. Prochaines étapes, présenter la Feuille de route à la Commission européenne et au Parlement européen à l’automne de cette année.