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Le rôle des régions dans l’Union européenne au cœur d’une conférence de la Nouvelle-Aquitaine et de ses partenaires

Le 10 juillet 2019, dans leurs locaux communs à Bruxelles, les quatre régions partenaires que sont la Nouvelle-Aquitaine, la Hesse, l'Emilie-Romagne et la Wielkopolska, ont organisé un événement sur le rôle des régions dans l'avenir de l'Union européenne (UE), à l'occasion des 25 ans du Comité européen des régions.

Etaient réunis pour débattre de ce sujet: Karl-Heinz Lambertz, Président du Comité des régions; Isabelle Boudineau, Vice-présidente Europe et International de la Nouvelle-Aquitaine; Marek Wozniak, Président de la Wielkopolska; et Mark Weinmeister, Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes du Land de Hesse.

La conférence s'est ouverte par une première allocution de Karl-Heinz Lambertz sur l'importance des acteurs régionaux pour améliorer l'efficacité de la prise de décision européenne. Les régions sont, pour lui, des vecteurs essentiels d'intégration de l'opinion des citoyens dans l'élaboration des politiques de l'UE. 

En matière de politique de cohésion, le Président Lambertz a insisté sur l'objectif de solidarité et sur la nécessité de sauvegarder au moins un tiers du budget de l'UE au bénéfice de toutes les régions. Isabelle Boudineau a abondé en ce sens, en rappelant que la politique de cohésion soutient les PME, l'attractivité des territoires, la transition climatique et le développement des compétences. Selon elle, la politique de cohésion est et doit plus encore être "le visage de l'Europe pour les citoyens".

Mark Weinmeister a poursuivi en soulignant le rôle primordial des régions pour renforcer le sentiment européen sur les territoires. Quant au Président Wozniak, il a appelé de ses voeux un renforcement de la place des régions dans le processus de gestion des fonds européens, car elles sont mieux à même de définir les besoins et de contrôler chaque projet. La vice-présidente de la Nouvelle-Aquitaine encourage aussi les Etats à faire véritablement confiance aux régions, qui sont capables de communiquer sur les projets et leurs bénéfices. 

Concernant l'avenir du Comité des régions, Karl-Heinz Lambertz s'est félicité de l'influence grandissante de l'institution, mais l'a qualifiée d'insuffisante au regard des défis à relever. Isabelle Boudineau souhaite, quant à elle, créer un "front commun" entre le Parlement européen et le Comité des régions. Pour la vice-présidente, cette coopération permettrait d'améliorer les textes législatifs et de délivrer des messages concrets de la part des autorités locales et régionales.